Qu’est-ce que le stress ? comment se manifeste le stress ? Comment gérer son stress ?

stressLes manifestations du stress sont dans un premier temps physiologiques : cœur qui s’accélère, souffle court, transpiration… Face à ces manifestations physiologiques, nous allons avoir dans un second temps une réponse psychologique, une interprétation émotionnelle. Et c’est cette interprétation émotionnelle qui va nous conduire dans un troisième temps à la réponse comportementale.

Le stress génère effectivement 2 émotions de base, qui sont soit la peur, soit la colère, qui vont en fait nous préparer aux 2 réponses comportementales ancrées dans notre cerveau, à un niveau archaïque : la fuite ou l’attaque.

Si notre niveau de stress est adapté à la situation, cette réaction est tout à fait bénéfique, puisque nous nous trouvons dans un état plus tonique et plus attentif.

Mais dès lors que notre niveau de stress est exagéré par rapport à la situation, on se laisse vite déborder. De la phase d’alerte, on va passer à une phase de résistance (si on se trouve face au stresseur de manière prolongée et que l’on reste en état de stress trop longtemps, le corps va chercher à se défendre contre cet état) qui va nous faire perdre nos moyens. Puis on va finir par arriver à une phase d’épuisement (à force de lutter, le corps va s’épuiser), et on ne pourra plus agir efficacement. C’est dans cette phase là que les dangers de maladie liée au stress sont les plus importants (burn out, dépression, envie de suicide, etc…).

Comment les méthodes comportementales et cognitives peuvent-elle m’aider à gérer mon stress ?

Les méthodes comportementales et cognitives, sous forme d’accompagnement type coaching ou sous forme de thérapie dans les cas les plus sévères, proposent des outils permettant de gérer son stress.

En effet, nous avons vu que tout commençait par des manifestations physiologiques, qui étaient ensuite interprétées mentalement, cette réponse émotionnelle entraînant une réponse comportementale. En apprenant à réinterpréter de manière plus rationnelle ces manifestations physiologiques, les méthodes comportementales et cognitives vont vous permettre de rester dans l’état d’alerte permettant de garder tous les bénéfices de l’état de stress sans basculer dans la phase de résistance ou d’épuisement. Une bonne partie de la méthode passe par la gestion de la respiration, base de tout travail sur son stress. Mais savoir mettre en place de « crise de calme », connaitre le lâcher prise notamment par des pratiques de mindfulness, pratiquer des exercices proches de la sophrologie de tension/relâchement physique pour bien sentir son corps et interpréter ses signaux ainsi qu’utiliser des techniques d’imagerie mentale permettent de gérer son stress.

C’est en cela que les méthodes comportementales et cognitives peuvent vous aider, en vous transmettant les bons outils.

Il n’est pas nécessaire d’attendre d’en arriver aux états d’épuisement pour consulter. Quelques séances d’accompagnement peuvent vous aider à vous préparer mentalement à des situations stressantes ponctuelles : permis de conduire, examens divers, entretien d’embauche…Il ne tient qu’à vous d’oser faire le pas!

 

Les troubles du sommeil

Les troubles du sommeil sont très fréquents et l’insomnie constitue un des principaux motifs de consultation.

troubles du sommeil

Les troubles de sommeil se caractérisent par le ressenti d’une insuffisance de la quantité de sommeil, une difficulté à l’endormissement, des réveils nocturnes, ou un sommeil de mauvaise qualité, le tout ayant des répercussions sur l’état de veille : fatigue, perte de concentration, troubles de la mémoire, irritabilité…

Les causes d’insomnie peuvent être diverses : mauvaise hygiène de sommeil, événements stressants, psychophysiologie, troubles psychiatriques, pathologie physique, prise de médicament ou autre substance…

Consulter un psy permet de régler ses troubles du sommeil sans prise de médicaments (dans les cas bien sûr où aucune pathologie physique ni trouble psychiatrique n’en sont la cause).

Après évaluation de la cause, la prise en charge d’un trouble du sommeil via les TCC se fera déjà par une approche psycho éducative, qui permettra au patient de comprendre les différentes composantes physiologiques du sommeil.

  • D’un point de vue physiologique, chez l’adulte, le sommeil est composé d’une succession de cycles qui comportent 5 stades.
    • les stades I et II, en début de cycle, dits de sommeil léger, durant environ 50% du cycle total.
    • Les stades III et IV, dits de sommeil lent profond, qui durent environ 25% du cycle.
    • le stade V, en fin de cycle, dit sommeil paradoxal, qui dure également 25% du cycle.
  • Une nuit de sommeil comporte 4 à 5 cycles complets.

Ensuite, le traitement à proprement parler pourra associer différentes techniques telles que l’amélioration de l’hygiène du sommeil (recommandations concernant les règles élémentaires quant aux habitudes et comportements de veille et de sommeil), le contrôle du stimulus (recréer une association entre le coucher et le sommeil), la restriction du temps de sommeil (provoquer la privation de sommeil pour augmenter la pression du sommeil) et la relaxation (réduire l’hyper-vigilance et apprendre à créer une période de transition entre état de veille et de sommeil).

Le plus souvent cet aspect comportemental du traitement est suffisant. Les premières améliorations du troubles vont pouvoir se faire sentir assez rapidement, dès le premier mois de traitement, mais pour retrouver un sommeil réparateur sur le long terme, le travail devra souvent se prolonger un peu. Parfois, il faudra également y associer une restructuration  cognitive visant à modifier les croyances du patient quant à son sommeil, et là le travail devra se faire sur plusieurs mois…

Psychologue, psychothérapeute, psychiatre, psychanalyste, psychopraticien, sophrologue, coach de vie, de développement personnel… comment s’y retrouver ?

La psychologie, une science dont l’objectif est de comprendre le fonctionnement de l’être humain et de son cerveau, est de plus en plus présente dans notre quotidien. Notre société actuelle valorise le bien être et l’épanouissement personnel de l’individu, aussi bien dans sa vie privée que professionnelle, et s’il était jusqu’à récemment tabou ou honteux de consulter un psy, cela n’est plus le cas aujourd’hui.

Nous sommes plus facilement à l’écoute de nous même et prêts à nous investir pour arriver à cet équilibre et bien être dont on nous parle. Mais comment s’y prendre ? Psychologue, psychothérapeute, psychiatre, psychanalyste, psychopraticien, sophrologue, coach de vie, de développement personnel…  Autant de termes autour de l’univers psy, c’est à s’y perdre !

Nous allons essayer d’éclairer un peu tout cela en commençant par définir chacun de ces termes :

Le psychiatre, c’est un médecin qui a une spécialisation en psychiatrie (soit un bac+10  – 6 années de médecine et 4 de  spécialisation psy). Le pédopsychiatre est quant à lui un psychiatre spécialisé dans les troubles psychiques des enfants et adolescents. En tant que médecin, les psychiatres et pédopsychiatres peuvent prescrire des médicaments ou des hospitalisations et leurs consultations sont prises en charge par la sécurité sociale.

Le psychologue, peut être un professionnel du fonctionnement psychique et des psychopathologies, du comportement humain, de la cognition, de la personnalité ou même des relations interpersonnelles qui est spécialisé dans un courant scientifique spécifique. Il peut intervenir en indépendant en cabinet, mais aussi à l’hôpital, dans le milieu scolaire, en entreprise…  (wikipédia). Pour avoir le titre de psychologue, il faut avoir un bac+5 en psychologie spécialité clinique ou pathologique et être enregistré  auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Les consultations d’un psychologue ne sont cependant pas prises en charge par la sécurité sociale.

Le psychothérapeute, titre protégé depuis 2010, est soit un médecin qui a suivi une formation complémentaire d’environ 3 ans en psychologie, soit un psychologue, soit quelqu’un possédant un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse. Pour avoir le titre de psychothérapeute, il faut également être enregistré  auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Les consultations d’un psychothérapeute ne sont cependant pas prises en charge par la sécurité sociale.

Le psychanalyste est un thérapeute qui pratique les cures psychanalytiques, une technique permettant d’explorer son inconscient pour résoudre des conflits qui remontent à l’enfance et perturbent sa vie actuelle. Freud ou Jung sont des références en la matière.  Le psychanalyste a lui-même été en cure psychanalytique et a été formé à diriger à son tour des cures psychanalytiques. Les consultations d’un psychanalyste ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.

Le terme de psychopraticien renvoie à la dénomination d’une activité professionnelle et non pas à un titre.Le psychopraticien est un thérapeute professionnel de la psychothérapie. Plusieurs méthodes thérapeutiques peuvent être utilisées dans ce cadre : Psychanalyse, thérapie comportementale et cognitive (TCC), thérapie familiale, thérapie de couple, approches humanistes : Gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, approche centrée sur la personne, analyse psycho-organique, programmation neuro-linguistinque (PNL), hypnose ericksonnienne, approches psychocorporelles, approches transpersonnelles, approches intégratives… Ce métier n’est pas réglementé et son exercice est libre en France. A chacun donc de se renseigner sur les compétences et formation du psychopraticien avant de le choisir. En général, même si cela n’est pas une obligation, les psychopraticiens ont une solide formation en psychologie et ont suivi une psychothérapie personnelle. Les consultations d’un psychopraticien ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.

Le sophrologue est un professionnel de la sophrologie, une méthode de développement personnel et de gestion du stress créée par Alfonso Caycedo, un médecin neuropsychiatre colombien ayant également étudié l’hypnose. Ce métier n’est pas réglementé et son exercice est libre en France. A chacun donc de se renseigner sur les compétences et formation du sophrologue avant de le choisir. Les consultations d’un sophrologue ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.

Le coach de vie ou coach en développement personnel est un professionnel de l’accompagnement spécialisé dans des méthodes de développement personnel. Cet accompagnement s’adresse à tous, pas besoin d’être malade ou d’avoir un trouble psychologique, et permet des résultats rapides et concrets sur des questionnements spécifiques et ponctuels. Le coaching se situe en amont de la psychothérapie, il intervient avant qu’une difficulté non réglée ne dégénère en souffrance. Ce métier n’est pas réglementé et son exercice est libre en France. A chacun donc de se renseigner sur les compétences et formation du coach avant de le choisir. Les consultations d’un coach de vie ou coach en développement personnel ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.

En résumé, seul le psychiatre est remboursé par la sécurité sociale et peut prescrire des médicaments puisqu’il s’agit d’un médecin spécialisé. Les titres de psychiatre, psychologue et psychothérapeute sont des titres protégés, et le statut de psychanalyste est également réglementé. Pour les autres, vous n’avez effectivement aucune assurance administrative. Mais est-ce que choisir son thérapeute doit se limiter à une démarche administrative ?

La transparence de votre thérapeute quant à ses formations et orientations théoriques, sa réputation (bouche à oreille entre patients et reconnaissance par ses pairs), son appartenance à des groupes d’intervision et de supervision ne sont-ils pas des critères très importants dans votre choix ?

Et une fois le choix établi, la rencontre, le contact, et votre ressenti face à la personne devront rester votre seul juge pour décider de continuer ou pas avec ce thérapeute. Car c’est avant tout une histoire de feeling…Faites vous confiance, vous devez avant tout vous sentir bien avec votre thérapeute. Entreprendre un travail sur soi n’est pas aisé, et aucun progrès ne pourra être possible si vous ne vous sentez pas à l’aise et en confiance avec votre thérapeute…

Trouble anxieux

trouble anxieux

L’anxiété est un trouble qui peut rapidement devenir gênant dans la vie quotidienne et peut nécessiter une prise en charge thérapeutique. Cette prise en charge peut prendre différentes formes. Celle que je vous propose est de type comportementale et cognitive.

 

Qu’est-ce que l’anxiété ?

Tout d’abord, commençons par définir l’anxiété. C’est une émotion qui engendre diverses sensations physiques inconfortables, en plus ou moins grand nombre et intensité selon le degré : les plus fréquentes sont des sensations de vertiges, d’étourdissement, de bouche sèche, de difficultés à avaler, de tensions au niveau de la nuque et des épaules, des sueurs froides, les paumes des mains moites, avec des fourmillement aux extrémités, les jambes qui flageolent, et une impression que l’environnement est lointain ou irréel… Dans les cas extrêmes, on fini par se dire qu’on est en train de mourir…

Eprouver une partie de ces symptômes de temps en temps, dans des situations que nous jugeons particulièrement stressantes est tout à fait normal. En revanche, si cela vous arrive très souvent, que la fréquence ou l’intensité de vos crises de panique augmente, qu’elles se déclenchent sans situation particulièrement stressante, il est alors peut-être temps de consulter. En effet, le risque majeur quand vous êtes dans cet engrenage est que cela finisse par vous empêcher de vivre normalement et de tomber dans l’agoraphobie.

Comment passe t’on des crises de panique à l’agoraphobie ?

Dans des situations anxiogènes, il est normal d’éprouver un certain nombre de sensations physiques inconfortables. Mais si votre corps est trop souvent mis en alerte, par des situations stressantes trop fréquentes ou intenses, il va finir par mal interpréter ces sensations. Cela va vous mener petit à petit à percevoir le moindre signe physique (transpiration par exemple) comme un signe de danger extérieur. Le système nerveux sympathique va alors se mettre en marche de façon exagérée, les sensations vont monter en puissance, votre cœur va s’accélérer, vous allez interpréter cela comme un plus grand danger, etc… Plus vous aurez peur de ces sensations, plus elles seront renforcées, et du coup vous aurez encore plus peur, jusqu’à frôler l’évanouissement…

Puis vous allez avoir tendance à associer la situation dans laquelle s’est produite cette crise à un danger, et du coup, votre réaction première sera d’éviter cette situation à l’avenir pour vous protéger. Par exemple vous étiez seule dans la cave de la maison quand la crise s’est produite, vous n’irez plus seule à la cave. Et si des crises se produisent dans d’autres situations, ce qui est fort probable, alors vous éviterez également ces autres situations. Et l’on se dirige comme ça, lentement mais surement, vers une agoraphobie, avec un nombre croissant de situations à éviter. La vie quotidienne s’en trouve alors franchement perturbée et on arrive dans des situations handicapantes.

C’est pourquoi il est important d’aller consulter avant d’en arriver à ce point. Des crises de panique à répétition prises à temps ne nécessitent que quelques séances pour être traitées.

En quoi les TCC peuvent-elles m’aider en cas de trouble panique (avec ou sans agoraphobie) ?

Dans les séances, vous apprendrez à réinterpréter vos sensations physiques, à vous les réapproprier et à les attribuer aux bons paramètres. La thérapie consiste entre autres à vous proposer des exercices de contrôle de la respiration, qui vous permettront de stopper les crises dès qu’elles apparaissent. Des techniques de relaxation vous seront également enseignées. Par ailleurs, des mises en situation imaginaires dans un premier temps, puis réelles dans un second temps, vous permettront de progressivement ré-affronter les situations évitées afin de progressivement reprendre une vie normale.

Les TCC sont une des méthodes les mieux validées dans le traitement des troubles panique avec ou sans agoraphobie, le taux de réussite est particulièrement élevé, les rechutes sont assez rares. Si le trouble est pris au début de l’apparitions des crises, 5 à 10 séances séances suffiront. Si l’agoraphobie a commencé à s’installer, il faudra compter alors 15 à 20 séances pour totalement se débarrasser de ces troubles.

Le plus souvent, votre thérapeute vous proposera également de passer des petits tests qui vous aideront à mieux comprendre votre trouble et permettront de préciser le diagnostic. Il sera ainsi en mesure de vous proposer le nombre  et surtout le contenu de séances le plus adaptés à votre cas.